Post doublement validé par Etienne GOASGUEN, responsable du Bureau d’Études d’AXINTRA et Alan MINEZ, ingénieur commercial.

Sélection échangeur – voici les 12 erreurs les plus fréquentes :

1️⃣ Sous-dimensionner : un sous-dimensionnement ne procurera pas la puissance nécessaire. Dans le cas d’un process avec pasteurisation, il restera des bactéries dans le produit; dans une application destinée au chauffage, la température du bâtiment sera trop basse.

2️⃣ Sur-dimensionner : dans le cas d’un évaporateur par exemple, le fait de rajouter inutilement des plaques entraînera une vitesse du fluide trop lente dans l’échangeur. Or il existe des vitesses minimales nécessaires pour que le fluide emporte l’huile du compresseur afin qu’elle ne s’accumule pas dans l’échangeur.

3️⃣ Ne pas tenir compte des effets de la corrosion : attention à l’eau pure ( L’eau déminéralisée, NON ! L’eau ferrugineuse, (< 0.2mg/L) OUI ! ) Au bout d’un certain temps, les brasures seront corrodées et l’échangeur devra être remplacé.

4️⃣ Ne pas considérer l’encombrement : dans certains cas, l’installateur sera obligé de déporter l’échangeur à l’extérieur de la machine, ce qui rendra la pose plus complexe et impliquera certainement de modifier la tuyauterie. Les contraintes les plus fortes rencontrées par le BE d’AXINTRA jusqu’ici concernaient une étude pour une fusée où on comprend aisément que la place y est restreinte.

5️⃣ Faire abstraction de l’environnement lors de la sélection de l’ échangeur : dans le cas d’un circuit ouvert (cuve non fermée par exemple), des dépôts de sciure de bois s’étaient accumulées dans le liquide et ont fini par encrasser complètement l’échangeur. Autre exemple : les lavages à grande eau avec additifs corrosifs attaquent les bâtis en acier carbone.

6️⃣ Opter pour une marque sans SAV : sollicités récemment sur un très vieil échangeur de plus de 25 ans pour lequel il n’existait aucune plaque signalétique ni équivalence référencée, le BE dut refaire les calculs de dimensionnement et le design avec les conditions de fonctionnement. Et la tuyauterie aux abords de l’échangeur a dû être refaite…

7️⃣ Ne pas respecter les consignes de mise en œuvre : une mauvaise brasure lors du raccordement frigorifique, avec une montée trop haute en température, peut altérer le cuivre de l’échangeur. N’oubliez pas le chiffon humide !

8️⃣ Sous-estimer les délais d’approvisionnement : les délais post COVID étaient particulièrement longs. En Janvier 2023, les délais de fabrication étaient de 40 semaines Ces délais de fabrication sont revenus aujourd’hui à 4 semaines (et AXINTRA dispose heureusement de son propre stock, le plus important en Europe sur les échangeurs brasés).

9️⃣ Ignorer la pression : le risque est purement une explosion de l’échangeur !

🔟 Sous-estimer les variations de débit : dans le cas d’un désurchauffeur installé sur une centrale frigorifique, le débit du fluide est plus important en été qu’en période hivernale. Les échangeurs sont dimensionnés avec le régime hiver mais il est donc important de contrôler aussi les pertes de charge en régime été, sous peine de ne pas parvenir à condenser suffisamment le fluide.

11 Méconnaître les fluides en présence : en présence d’ammoniac (NH3) qui est très corrosif pour le cuivre, il est impératif de sélectionner un échangeur tout inox. Par ailleurs, utiliser du R410A à la place de R449A entraînera un risque de casse par dépassement de la pressionde service. Surveillez la pression de fonctionnement !

12 Ignorer les pertes de charge : le risque est d’avoir une pompe sous-dimensionnée et un débit fluide trop faible. Une chambre froide qui doit être maintenue à 2°C pourrait ainsi se retrouver à 5°C. NB : inversement, les pertes de charges qui sont parfois imposées obligent à surdimensionner inutilement l’échangeur (avec un effet à la hausse sur le prix qui est non justifié).

Last but not least, la 13ème erreur pourrait être de ne pas nous solliciter

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Et vous ? Quelles sont vos pires expériences comme installateurs, distributeurs ou bureaux d’étude ?